jeudi 12 août 2010

la KÄRCHE

On sent.
On sent que ça bouge. Comme un colombin par certaines températures optimales où le taux d'humidité dans l'air favorise la montée en vie dans les milieux mous et marrons. Un colombin, dans son milieu naturel la rue, peut facilement se mouvoir par reptation, si les conditions s'y prêtent. Il suffit que s'y intéressent quelques variétés spécifiques de muscidés, dont certaines sont d'un vert exquis, irisé.
Elles virevoltent à angles droits autours de ces oasis aguicheuses, se posent délicatement, picotent pour goûter, -Ah! Oui! C'en est!-, picorent quelques milligrammes de bol alimentaire et finissent par ne plus résister à la tentation de poser affectueusement le fond de leur abdomen au contact des rogatons pour calmement, mais toujours à l'affût des mouvements alentours, déposer le fruit de leurs multiples coucheries aériennes.
Quelques heures s'en suivent et le miracle sauvage de la vie offrira le plus ravissant des spectacles. Une armée de centaines de petits êtres pimpants et déjà très dégourdis s'empressent de croûter la généreuse litière dont ils sont les gardiens, tandis qu'au fur que s'amenuise la délicieuse compote et à mesure que diminue la madeleine de leur première orgie, leur petit corps nerveux devient robuste et mute pour se complexifier vers le joyau final. Ils subliment la matière fécale. On peut sublimer la matière fécale!

Monsieur Douillet David sublime merveilleusement la matière fécale! Des fondamentaux sexués de l'Histoire de l'humanité où de toute éternité la fumelle a dû s'occuper de nourrir les merdeux et fermer son claque-merde de radasse incapable de réflexion puisqu'inapte à la pratique de la chasse, David Douillet a su magnifiquement remettre en exergue cette merveilleuse façon de voir le monde où les rôles sont bien définis, et où on ne va pas commencer à marcher en roulant du cul quand on a une bite et à mettre des frocs quand on a une touffe, putain, on est pas à gayland! David est un véritable penseur de la virilité, il défriche! Il sublime! La bagarre lui a donné ce merveilleux pouvoir de penser ce que sont les vrais hommes: ce ne sont certainement pas des femmelettes qui papillonnent du regard et tortillent en gémissant comme des belettes en proie aux émois du printemps.
Par la phrase «On dit que je suis misogyne. Mais tous les hommes le sont. Sauf les tapettes!», il fait de moi un vrai, un gros, un gras, un grand, un sublime petit tapet à pédales latérales. Il m'a fait découvrir que ma femme était en fait un homme, une baraque, avec un putain de sauciflard dans son bénard. C'est à se pâmer.


Sublimons son visage, sa peau, Monsieur Douillet a besoin qu'on reconnaisse ce véritable talent de bijoutier du parler. Je connais une matière, qui se cache au fond des ventres des hommes et des tapettes, qui se meut vers les trottoirs, irrémédiablement, et se gâche, bêtement lorsqu'aucun ailé ne vient la remettre dans le cycle éternel de la vie. 
Je me propose de garder cet onguent dans de petits pots l'oréal,  et de mettre à profit les propriétés esméraldisantes qu'on lui jalouse sur cet homme de pur karaté qui a su réformer les mentalités déviantes par la seule force de sa force.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire